Complicité et contraste avec le duo SchangAy

Complicité et contraste avec le duo SchangAy

9 mai 2019 0 Par philippe buisson

Ingrid Schang au violon et Myriam Ayari au piano ont fondé le duo SchangAy en 2017. Enthousiastes et passionnées, toutes deux issues des conservatoires royaux de Bruxelles et Mons, les deux artistes proposent une vision complice et personnelle du répertoire pour violon et piano. 

Beethoven, Prokofiev, deux univers...

À travers l’exploration de différents styles et époques, les deux interprètes approchent la musique dans tout son éclectisme.

Pour cette 3e soirée musicale du Salon de Musique, le duo a interprété deux oeuvres du répertoire classique, entraînant les participants dans des univers fort différents et contrastés.

Ce fut d’abord la sonate n°3 de Beethoven pour violon et piano. Cette sonate, qui date du début de la production de Beethoven, marque un tournant décisif dans l’oeuvre du compositeur. Encore très joyeuse, elle annonce déjà la profondeur du grand Beethoven.

Ce fut ensuite la 1ère sonate pour violon et piano de Prokofiev, composée entre 1938 et 1946. Très contrastée, on y perçoit la tragédie qui vient de se jouer.

Ainsi, Prokofiev a comparé les gammes de violon jouées glissando à la fin du 1er mouvement au « vent passant dans un cimetière ». Ou encore, dans le 2e mouvement, avec un tempo « allegro brusco », le martellement des instruments provoque une atmosphère pesante et oppressante. 

Extrait du 2e mouvement de la 1e sonate pour violon et piano de Prokofiev

Comme de coutume, la soirée s’est achevée autour d’un dîner convivial et succulent, préparé par l’hôtesse des lieux. Au menu, pintade à la normande et cheesecake savoureux !

Crédits photos-vidéos : Yveline Le Grand